Les démarrés sont de jeunes animaux âgés de 7 à 9 semaines.
Ils sont autonomes en température, donc n'ont plus besoin de source de chaleur extérieure.
Voici donc quelques conseils de bon sens pour réussir leur élevage :
-1-
Primordial : les élever à part des adultes éventuellement présents, jusqu'à ce qu'ils aient environ trois mois.
Pourquoi ? :
- Plus jeunes, ils sont plus sensibles au microbisme et aux parasitoses que les adultes.
- La hiérarchie est très sévère dans les groupes de poule et les nouveaux venus, plus jeunes et plus petits ne feraient pas le poids contre des adultes maîtres des lieux, ils se verraient interdire l'accès aux commodités du lieu (nourriture, abri, etc...) et pourraient en pâtir sérieusement.
Les loger dans un endroit abrité et n'autoriser les premières sorties que lorsqu'il fait beau (pas sous la pluie).
-2-
Continuer à donner un aliment complet pour poussins/poulets.
Pourquoi ? :
- Tout d'abord parce que c'est l'alimentation qu'ils reçoivent à la ferme et qu'il est toujours préférable de faire des transitions alimentaires plutôt que de passer brutalement d'une alimentation à une autre.
Ne connaissant pas d'autre nourriture, ceci cumulé au stress du déplacement, peut les conduire à ne pas ou moins s'alimenter les premiers jours et les affaiblir à un moment où ils ont besoin de toutes leurs forces.
- Cet aliment est calculé pour couvrir les besoins de croissance du jeune animal, notamment en protéines et en minéraux qui sont souvent insuffisants dans une ration à base de grains.
La poule est omnivore et mange des protéines animales sous forme d'insectes, vers, petits batraciens, petits rongeurs, etc, lorsqu'elle est en liberté totale mais dans un poulailler elle n'a pas accès à ces sources de protéines et le jeune en nécessite beaucoup pour sa croissance.
Je conseille de le donner au moins jusqu'à 3 mois en faisant une transition à l'alimentation suivante (introduire progressivement le nouvel aliment et inverser les proportions sur 5 jours environ).
-3-
Prêter attention à la coccidiose.
La coccidiose est une maladie d'origine parasitaire, provoquée par de minuscules parasites, les coccidies, qui se nourrissent des cellules de la paroi intestinale. Présents naturellement dans le tube digestif des volailles, ils deviennent pathogènes lorsqu'ils sont en très grand nombre, irritant la muqueuse et pouvant causer finalement des hémorragies qui affaiblissent le jeune, voire le tuent. Les jeunes animaux y sont plus sensibles que les adultes car leur immunité n'est pas encore acquise.
Le jeune atteint est frileux, apathique, il y a du sang dans ses selles. Dans les cas les plus graves, elles sont totalement hémorragiques.
La coccidiose se soigne très bien et très facilement par l'administration d'un anti-coccidien dès que l'on voit les premiers symptômes (traitement sur crise, pas avant : la plupart des anti-coccidiens n'agissent que sur les phases adultes du parasite). Celui-ci s'administre dans l'eau de boisson aux doses indiquées et pour la durée indiquée (ne pas surdoser, ne pas donner ni plus ni moins que le temps requis). Nettoyez les abreuvoirs et mangeoires, changez la litière pour réduire la réinfestation. Pour le produit demandez conseil à votre vétérinaire.
Le cycle de reproduction des coccidies est de trois semaines. Surveillez vos jeunes trois semaines après le premier traitement pour voir si un second est nécessaire.
Attention : ne confondez pas anti-coccidien et vermifuge qui sont deux médicaments différents agissant sur des parasites différents.
Vous pouvez vermifuger vos jeunes à partir de trois mois puis à six mois, un an et une ou deux fois par an selon votre goût : à la mue annuelle et sortie d'hiver.
Dans tous les cas respectez les dosages (un surdosage peut tuer, un sous-dosage rendre les parasites résistants) et les temps d'attente indiqués pour la consommation des oeufs.
N'abusez pas non plus de ces produits, un animal bien nourri, bien logé et en petits comités, disposant de place établit ses propres résistances. Il est inutile de répandre en quantité ces molécules dans la nature lorsque le besoin ne s'en fait pas sentir et d'accroître le risque de rendre des parasites résistants aux molécules disponibles. Il en va de même pour les antibiotiques et tous médicaments.
Bon élevage !!!